Ce fut un honneur de servir la jeunesse africaine en qualité de première Envoyée de l’Union Africaine pour la Jeunesse au cours des deux dernières années et d’engager des milliers de jeunes à travers le continent et la diaspora ; de visiter plusieurs villes et communautés pour apprendre des braves jeunes passionnés, écouter leurs histoires et d’explorer comment l’Union Africaine peut mieux soutenir leur travail crucial. Ce sont des jeunes avec qui j’ai partagé une tasse de thé lors des nombreux engagements de jeunes, nous avons pleuré ensemble aux luttes que nous avons traversé, nous avons ri et dansé ensemble, nous avons façonné le Bureau de l'Envoyé Jeunesse (OYE) en ce qu'il est devenu aujourd'hui, par «Shaking Things Up».
Au cours des deux années de notre mandat, mon équipe et moi avons prouvé que les jeunes étaient à la hauteur des défis. Rétrospectivement, depuis la rencontre de Banjul+10 en Gambie où l’idée d’un·e Envoyé·e pour la Jeunesse est née, plusieurs choses ont été réalisées. Nous avons vu l’Union Africaine en raison du nombre croissant de jeunes au sein de ses structures utilisant les arts, la technologie et le plaidoyer pour faire avancer l’agenda de développement.
Le Plan d’Action 2019/20, qui fut le résultat de six mois de consultations avec les jeunes, a guidé nos travaux tout au long du mandat. Au cours de notre mandat, nous avons créé des collaborations avec plus de 170 partenaires et élevé l'agenda de la jeunesse africaine en lançant un certain nombre d’initiatives nationales, régionales et mondiales. En 2020, lorsque que beaucoup essayaient encore d’appréhender la propagation de la COVID-19, au BEJ, nous avons immédiatement adopté la « nouvelle norme », et avec les jeunes, nous nous sommes mobilisés pour assurer l'intégration de l'agenda de la jeunesse dans divers États membres de l'UA tout en assurant que les activités de l’agenda de la jeunesse, les missions, les concertations et les dialogues intergénérationnels se poursuivent. En rétrospective, je vois deux années de progrès importants et je voudrais partager 10 étapes clés:
Les réalisations de ce voyage exceptionnel n’auraient pas pu être une réalité sans la confiance du Président de la CUA S.E. Moussa Faki Mahamat pour s’engager de manière innovante, ouvrant ainsi la voie à mon bureau pour mener un mandat aussi important avec les jeunes ; ainsi que le soutien infaillible accordé à l’agenda des jeunes par les commissaires de l’Union Africaine et les envoyés spéciaux qui ont fait un acte de foi sur les idées du BEJ qui étaient radicalement nouvelles afin de les traduire en programmes significatifs des jeunes. J’étais entourée de leaders ouverts à relever des défis, à collaborer et à co-créer.
Je suis reconnaissante à tous les départements, directions, divisions, organes, Communautés économiques régionales, ainsi qu’au personnel de l’UA et les professionnels techniques qui ont une richesse d'expertise et qui ont ouvert leurs portes afin d’intégrer de nouvelles perspectives jeunes et qui ont fait des contributions énormes à notre mandat au cours des deux dernières années. J’ai apprécié les collaborations notamment avec MAEP au cours du premier Symposium international de la jeunesse au Tchad et COMESA dans le cadre du projet COMESA-UA/AGA sur l’engagement des jeunes dans la gouvernance démocratique et le développement socio-économique.
Je suis également reconnaissante à tous les Etats Membres de l’UA, surtout les Représentants Permanents auprès de l’UA pour les échanges honnêtes et difficiles qui ont fini par définir des politiques. Merci à tous les partenaires qui ont cru en ce bureau et qui ont investi dans la construction de ses ressources de base ; aux mentors et à ceux qui, par un coup de fil, prodiguent des conseils, et au Conseil consultatif des jeunes pour avoir apporté leur expertise et leurs réseaux à notre mission.
J’exprime aussi mon appréciation aux bénévoles du BEJ et je salue le travail colossal qu’ils abattent. Le BEJ fonctionnait entièrement grâce à des volontaires qui, par leur courage, leur temps, leurs efforts, leur engagement et même leurs ressources personnelles, ont conduit le bureau à la réussite. L’âge moyen de l'équipe du BEJ est de 29 ans. Lorsque nous avons lancé l’appel à volontariat pour les activités et avant la mise en place du bureau, plus de 5 200 personnes ont postulé. Suite à un processus de sélection, le Réseau des Volontaires du BEJ a été mis en place été mis en place sur une plateforme virtuelle afin que nous travaillions à distance avant même que l'épidémie de COVID-19 ne change nos méthodes de travail. La valeur de notre temps et de nos talents bénévoles s'élève à 196 000 $.
S’il était relativement plus facile de combler le vide en ressources humaines, l’accès aux fonds était cependant une difficulté. C’est à travers le soutien des partenaires, notamment le Danemark, le Royaume Uni, l’UNFPA, ONUSIDA, le BNUUA, le CIFF, Twitter, ONE Campaign, ACCORD, FAWE, entre autres, que le budget du BEJ a connu une croissance, allant de zéro en 2019 à plus de 500 000 $ de subventions directes jusqu’à mi-2020. La plupart des opérations du BEJ étaient facilitées par le soutien technique de la part des partenaires, qui représentaient un total de 1,5 millions $ avec seulement 13 % de frais généraux et plus de 80 % d’impact direct.
A tous ceux qui ont soutenu le BEJ, merci d’avoir pris le risque sur un nouveau bureau dirigé et géré par des jeunes. Grâce à ces partenariats et au soutien financier, nous avons pu former des jeunes et nous leur avons donné l’opportunité de travailler avec l’Union Africaine et aussi de financer des projets dirigés par des jeunes. Grâce a ce financement, nous avons employé 31 jeunes en tant que membres du personnel et consultants du BEJ.
Enfin, je suis reconnaissante envers tous les jeunes sur le continent africain et de la diaspora qui ont saisi l’opportunité offerte par ce bureau pour collaborer et ss'unir sur différents fronts; ces jeunes qui ont encouragé le bureau et nous ont conseillé au quotidien avec leurs tweets et mentions ainsi que des milliers de mails électroniques.
Nous avons travaillé étroitement avec les réseaux de jeunes tels que la Plateforme des jeunes ambassadeurs de la Communauté d’Afrique de l’Est et le Forum des jeunes d’Afrique australe qui ont mené de grands efforts de plaidoyer dans de nombreux processus intergouvernementaux de l’UA et dans leurs régions.Pour ceux qui seraient tentés·es de se demander - que peuvent faire les jeunes au sein de la structure de la Commission de l'Union africaine? Ces réflexions ne témoignent que du début de ce qui est possible. Bien que de nombreux jalons aient été franchis, il y avait aussi beaucoup de défis.. Nous avons encore besoin d’atteindre des jeunes plus divers, surtout ceux qui ne sont pas inclus dans la révolution numérique et les plus marginalisés de nos communautés. Nous devons leur offrir des espaces pour se rencontrer et soutenir leur travail. Nous devons perturber la bureaucratie et innover dans la collecte de fonds. J'espère que nous avons catalysé la voie vers de petites actions pour le changement par le présent et l'avenir de l'Afrique - les jeunes.
Aya Chebbi
It has been an honor to serve Africa’s youth as the first African Union Special Envoy on Youth for the past two years and to engage thousands of youth from around the continent and the diaspora, visit countless cities and communities to learn from brave and passionate young people, listen to their stories of agency and hope and explore how the AU can better support their crucial work. These are young people that I shared a cup of tea with at the many youth engagements, we cried together at the struggles we went through, we laughed and danced together, we shaped the Office of the Youth Envoy (OYE) into what it has become today, by “Shaking Things Up”.
In the two years of our term, my team and I have demonstrated that young people are up to the challenge. Looking back to the Banjul+10 meeting in the Gambia where the idea of a Youth Envoy was first broached, a lot has since happened. We have seen the African Union evolve because of growing numbers of young people within its structures using the arts, technology and advocacy to advance the development agenda.
The 2019/20 Action Plan which was the result of six months of consultations with young people, guided our work throughout the mandate. During our tenure, we built collaborations with over 170 partners and elevated the African youth agenda by launching a number of national, regional and global initiatives. In 2020, when many were still trying to comprehend the outbreak of COVID-19, at OYE, we immediately adopted the ‘new normal’, and with young people we mobilized to ensure mainstreaming of the youth agenda in various AU member states ensuring the activities, missions, consultations and Intergenerational Dialogues continued. I look back on two years of important advances but I would like to share 10 key milestones;
The achievements made in this exceptional journey would not have been possible without; the trust of the Chairperson of the AUC H.E Moussa Faki Mahamat to engage innovatively, thus paving the way for my office to carry out such an important mandate with the young people, as well as the continued support for the youth agenda by AU commissioners and special envoys who took a leap of faith on OYE's different and radically new ideas to translate them into meaningful youth programmes. I was surrounded by leaders who were open to be challenged, to collaborate and co-create.
My gratitude to all AU departments, directorates, divisions, organs, Regions Economic Communities, Liaison offices, AU staff and technical professionals who have a wealth of expertise, and opened their doors to incorporate new fresh youth perspectives, and who have made tremendous contributions to our mandate over the last two years. I have enjoyed collaborations especially with APRM during the 1st International Youth Symposium in Chad and COMESA during the joint COMESA-AU/AGA project on Youth Engagement in Democratic Governance and Socio-economic Development.
I am also grateful to AU member states particularly through the permanent representatives to the AU for engaging in honest and challenging conversations that eventually shaped policies. Thank you to all the partners who believed in this office and invested in building its foundational resourcing, to mentors and those who are a phone call away to uplift and advise, and to the AU Youth Advisory Council for bringing their expertise and networks to our mission.
My appreciation also goes to OYE volunteers, and their hard work, OYE was run entirely by volunteers who put their guts, time, efforts, commitment and even personal resources to make it succeed. The average age of the OYE Team is 29 years old. When we called for volunteers to be part of the work ahead and the office establishment, over 5,200 applied. Following a selection process, OYE Volunteer Network was put together hosted on a virtual platform so we were working remotely even before COVID-19 outbreak changed our ways of work. The value of our volunteer time and talents goes up to $196.000.
While it was relatively easier to fill the human resources gaps, access to funds was a challenge. But through the support of partners especially Denmark, United kingdom, GIZ, UNFPA, UNAIDS, UNOAU, CIFF, Twitter, ONE Campaign, ACCORD, FAWE among others, the budget of the OYE has grown from zero in 2019 to $ 500,000+ in direct grants by mid 2020. Most of OYE’s operations are facilitated through in kind and technical support from partners which made up $ 1,5 million in total with only 13% overhead and over 80 % in direct impact.
To everyone who supported OYE, thank you for taking a chance on a new youth led and run office. Thanks to these partnerships and funding support, we have been able to train young people; and offer them the opportunity to work with the African Union as well as directly fund youth-led projects. Through this funding we employed 31 youth as OYE staff and consultants.
Finally, my gratitude is to all the young people in Africa and the diaspora, who seized the opportunity this office presented to collaborate and join hands on different fronts, who uplifted this office and advised us everyday with their tweets and tags and thousands of emails.
We worked closely with youth networks such as East African Community Youth Ambassadors Platform and Southern Africa Youth Forum who have undertaken impressive advocacy efforts in numerous AU intergovernmental processes and in their regions.For those who are tempted to ask — what can young people do within the structure of the African Union Commission? These reflections are a testament of only the beginning of what is possible. While there were a lot of milestones achieved there were a lot of challenges too. We still need to reach more diverse young people especially those out of the digital revolution and the most marginalized in our communities. We need to offer them spaces to meet and support their work. We need to disrupt bureaucracy and innovate in fundraising. I hope we catalyzed the path to small actions for change by the present and the future for Africa -- the young people.
Aya Chebbi